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La tête - Aurélien Boitel, texte non libre de droit

Chez le cheval miniature, les caractéristiques de la tête répondent plus à des critères esthétiques que fonctionnels. Selon qu’on cherchera à tendre vers un miniature ressemblant à un cheval arabe ou à un cheval de selle par exemple, celles-ci ne seront pas tout à fait les mêmes, mais certains points ne devront pas varier, et le standard de l’AMHA autorise une certaine largesse, tout en donnant certaines limites permettant d’avoir tout de même une homogénéité dans la race.

 

Notons que certains points ne sont pas abordés dans le stud book AMHA. Pour la joue par exemple, on privilégie des ganaches sèches et relativement peu développées : des ganaches trop importantes alourdissent (physiquement et esthétiquement) la tête.

On préfèrera également une auge large et bien évidée.

Linda Tellington-Jones a développé dans son livre “comprendre et influencer la personnalité de son cheval” une théorie de morphopsychologie permettant selon elle de déterminer le caractère du cheval et ses capacités pour telle ou telle discipline en fonction de critères physique de la tête du cheval : taille et formes des oreilles, joues, yeux, chanfrein… Chacun pourra s’amuser à “lire” dans le profil de son cheval ce qui se passe dans sa tête, mais je ne m’avancerai pas à garantir la véracité de ses propos !

 

Selon le stud book AMHA :

1) la tête doit être relativement petite, comparativement à la longueur de l’encolure et du reste du corps.

Une tête trop grande alourdira inutilement l’avant-main du cheval et nuira à la qualité des allures. Elle doit également être de forme triangulaire. Une tête trop longue manquera d’élégance. Elle doit quoi qu’il en soit être en rapport avec le reste des proportions du cheval. Une tête trop courte sur un cheval longiligne (dit dolichomorphe) sera aussi peu élégante qu’une tête longue sur un cheval bréviligne (dit brachymorphe). Donc une tête un peu longue ne fera pas tache sur un cheval avec de l’encolure et de l’air sous le ventre. Dans l’idéal, afin d’avoir les proportions les plus harmonieuses, la longueur de la tête doit être équivalente à la longueur de l’encolure, ou légèrement plus courte.

La distance entre le bout du nez et les yeux doit être relativement courte.

 

2) le front doit être large. Un front étroit est une défectuosité et doit être pénalisé.

 

3) les yeux doivent être proéminents. Si on place un point entre les deux yeux, celui-ci doit se trouver à un tiers de la ligne entre les oreilles et le bout du nez. Dans le standard de l’AMHA, il est précisé “⅓ the distance from the poll to muzzle” (⅓ de la distance entre la nuque et le museau), ce qui reste relativement approximatif et permet une certaine tolérance.

Ce point est assez spécifique, et est à rapprocher du standard du cheval arabe qui précise que les yeux sont placés relativement bas sur la tête.

Des yeux petits et enfoncés sont dits “de cochon”, un œil à la cornée très convexe est dit “de bœuf”.

 

4) le profil peut être droit ou concave en dessous des yeux. Le standard du cheval arabe est un peu plus précis sur ce point et indique que la concavité (“dish”) doit être placée à égale distance du bout du nez et des yeux. Dans l’américain on trouve beaucoup de têtes dont la concavité se trouve au niveau des yeux. On est très loin dans ces cas d’un profil de cheval arabe, souvent recherché. Et c’est tout à fait moche.

Une tête de cheval peut être carrée (profil droit), camuse (profil concave), busquée (profil convexe), “de lièvre” (front bombé chez l’adulte et chanfrein droit), moutonnée (chanfrein convexe), ...

 

5) les naseaux doivent être grands et le museau petit et fin. De naseaux bien ouverts, on dira qu’ils “boivent le vent”. Joli non ?

 

6) le cheval ne doit pas présenter de prognathisme ou de rétrognathisme, c’est à dire qu’une mâchoire ne doit être en avant ou en retrait de l’autre. Pour s’en assurer il suffit d’écarter les lèvres de son cheval et regarder, de profil, si les incisives sont bien alignées. Selon le stud book, une tolérance égale à la moitié de la largeur de la surface de contact de la dent est acceptée. Il faut noter que le rétrognathisme maxillaire est une des caractéristiques de certaines formes du nanisme chez le cheval.

 

7) les oreilles doivent être alertes, de taille moyenne, implantées haut, et leur pointe doit s’incliner légèrement vers l’intérieur. Pas autant que pour un Marwari ! On ne cherchera donc pas l’oreille la plus petite possible, mais la mieux proportionnée avec le reste de la tête.

Un cheval dont les oreilles sont longues, lourdes et plantées bas est dit “oreillard”

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